Après quelques années de baisse, la fraude au paiement en ligne rebondit en 2020. En moyenne, un euro est fraudé pour 403 euros payés en ligne. Si le risque zéro n’existe pas, il y a toutefois des moyens pour se protéger.

Avec la crise sanitaire, l’e-commerce a enregistré une année 2020 record. Les cyber-marchands ont toutefois été confronté à une nouvelle hausse des opérations frauduleuses sur l’exercice. L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement a publié son rapport annuel mettant en lumière un taux de fraude de l’ordre de 0,25%.

Alors que 150 milliards ont été réglés par le biais d’Internet en 2020, cela représente donc la coquette somme de 375 millions d’euros. Dit encore autrement, un euro est fraudé pour environ 403 euros de payés en ligne.

 

 

90% des marchands sont touchés

L’Observatoire se félicite toutefois d’un taux de fraude sur les paiements à distance qui reste encore maîtrisé, bien “qu’il soit 19 fois supérieur à celui des paiements de proximité et sur automate”. La Banque de France espère encore réduire les fraudes en ligne avec l’adoption massive de la directive européenne DSP 2 et la démocratisation des mesures d’authentification forte (double authentification) dont la mise en oeuvre a été ralentie par la crise sanitaire.

Dans un autre rapport, la société spécialisée dans les paiements en ligne WorldPay révèle d’autres chiffres, encore plus surprenant. Ce sont 9 marchands sur 10 qui ont perdu une partie de leur chiffre d’affaires en raison de la fraude en ligne qui est généralisée. Par ailleurs, 38% des entreprises interrogées affirment avoir perdu au moins 6% de leur revenus en raison de ces escroqueries.

 

 

Comment éviter toute fraude en ligne ?

On ne peut garantir la sécurité absolue des transactions par carte bancaire – ni dans le quotidien, ni sur internet. S’il existe des alternatives à la CB pour régler ses achats en ligne (PayPal, virement, crypto-monnaies), la carte reste la solution la plus populaire. Il faut reconnaitre qu’elle est pratique, rapide et efficace.

Si la carte bancaire est vulnérable, le comportement des utilisateurs peut toutefois permettre de réduire nettement le risque de fraude. Voici quelques bonnes pratiques pour protéger son compte bancaire :

  • Vérifiez que le site ait un système sécurisé (SSL, double authentification)
  • N’envoyez pas les données de votre CB par mail ou par SMS
  • Utilisez une carte virtuelle éphémère pour vos transactions en ligne
  • Contrôlez régulièrement les sommes débitées sur votre compte
  • Ne conservez pas vos données en clair sur votre ordinateur
  • Ne réglez pas vos achats sur un Wi-Fi public (sauf avec un VPN)
  • Vérifiez les URL pour ne pas être sur un site de phishing

 

 

Que faire en cas de fraude ?

Si vous découvrez par stupéfaction que votre compte bancaire a été débité pour des opérations frauduleuses, le premier réflexe est de contacter son établissement bancaire pour faire opposition sur sa carte. La plupart des banques en ligne et néo-banques permettent aujourd’hui de bloquer une carte instantanément en quelques clics depuis l’application mobile.

Pour ceux qui seraient dans une banque de réseau traditionnelle, vous pouvez faire opposition via le service interbancaire au 0 892 705 705 qui est accessible 7 jours/7 et 24h/24. Attention, ce numéro est surtaxé (coût d’un appel vers un numéro fixe + 0,34 € TTC par minute). Vous avez donc tout intérêt à solliciter votre conseiller bancaire, sans frais, pour obtenir le blocage de la carte.

Une fois la carte bancaire hors d’usage, votre banque vous transmettra alors un numéro d’opposition. Il faudra entrer celui-ci lors du signalement via le service Perceval (accessible via FranceConnect) disponible sur le site service-public.fr. Ce dernier vous permettra alors de faciliter la démarche de régularisation auprès de votre banque pour recouvrer vos fonds.

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