C’est suite à une étude de l’Insee concernant le partage des revenus des couples qu’on a pu constater que la gestion de l’argent devenait de plus en plus compliquée, si bien qu’aujourd’hui de nombreux couples boudent les comptes joints. Qui a le pouvoir de décision ? Pourquoi se fâche-t-on davantage en matière de partage d’argent ? Pourquoi les Polonais partagent beaucoup plus que les Suédois ? Voici quelques éléments de réponse suite au décryptage des résultats de l’enquête…

En Europe, la majorité des personnes vivant en couple font encore le choix de partager leurs revenus mais la tendance commence à changer. L’enquête dévoile qu’en France 37% des couples ne mettent pas en commun leurs ressources financières, en Finlande, cela représente même quasiment la moitié des couples. Au Portugal ou en Pologne en revanche, cette configuration du ménage ne concerne pas plus d’un couple sur 10. Les résultats sont donc très différents d’un pays à l’autre mais pas seulement car de nombreux critères socio-économiques sont pointés par l’INSEE : éducation, ancienneté du couple, montant des revenus, etc.

L’âge du couple ainsi que son type d’union entrent en compte. On remarque ainsi que l’accord d’ouvrir un seul et même compte joint pour deux devient de moins en moins fréquent lorsque le couple se rencontre sur le tard : chacun des membres du couple a son indépendance financière et souhaite la conserver. Plus on a connu de partenaires et donc de « vies de couple », plus on devient prudent et on met du temps à faire confiance à l’autre pour le partage des ressources financières. Les personnes mariées ou ayant déjà des enfants sont davantage enclins à partager leurs revenus. Par ailleurs, lorsqu’un seul des deux membres du foyer travaille, le partage devient (presque) systématique.

Ce qu’on observe également, c’est que plus les revenus d’un ménage sont faibles, plus les conjoints partagent… Le montant des ressources a donc un net impact : à croire que mieux on gagne sa vie, moins on souhaite partager… L’enquête de l’Insee indique aussi que le niveau d’éducation a une certaine importance dans la mise en commun (ou non) des ressources. Plus ce niveau est élevé, moins la tendance au partage total devient évidente. De nombreux couples font d’ailleurs le choix d’ouvrir un compte joint pour leurs dépenses communes mais conservent quand même un compte bancaire personnel.

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